L'article en un clin d'oeil
Notre itinéraire de 10 jours en Normandie
Pour ce séjour de 10 jours en Normandie, on a choisi de rester concentré sur la côte entre Veules-les-Roses et le Mont Saint Michel. La Normandie regorge certainement de trésors à l’intérieur des terres, mais on aime trop l’ambiance de bord de mer pour s’en éloigner lors de cette première découverte !
Côté logements, on a retenu seulement 3 points de chute (Le Havre, Cherbourg et Granville) pour un compromis plutôt efficace entre ne pas refaire / défaire les valises tous les jours mais ne pas faire non plus trop de kilomètres en voiture.
Jour 1 – Etretat et Veules-les-Roses
Etretat
Les falaises d’Etretat, site majeur de Normandie est extrêmement prisé par les touristes. Et on comprend facilement pourquoi quand on se promène le long de ces imposantes et magistrales falaises blanches ! Notre visite commence au village, devant le front de mer et sous un beau ciel bleu pour notre plus grand plaisir. La mer est assez haute, on s’imprègne de l’ambiance Normande : le cri des goélands, le bruit des vagues qui viennent s’écraser contre les cailloux de la plage ou encore le vent qui souffle juste assez pour amener un petit air agréable. Pour une visite plus agréable, privilégiez une arrivée tôt le matin.
A faire à Etretat
- Se plonger dans l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale en longeant l’ancien bunker encore visible le long du front de mer accompagné d’images d’archive.
- Revivre les romans d’Arsène Lupin lors de la visite de la Maison Maurice Leblanc qui met en scène le célèbre gentleman cambrioleur. Le village a notamment été rendu célèbre par le roman « L’aiguille creuse » qui se déroule dans un décor inspiré de l’aiguille d’Etretat. Plus d’infos sur le site officiel.
- Faire une randonnée sur la falaise d’Aval, en passant par l’aiguille et la falaise Le Manneporte, portion la plus magistrale des falaises d’Etretat. On surplombe la mer d’une hauteur d’environ 80 mètres et le spectacle qui s’offre à nous est majestueux : les vagues se cassent sur ces immenses falaises blanches dans un fracas permanent, sous le chant des goélands et encadré par le vert intense de l’herbe sur le plateau.
- Faire l’ascension de la falaise d’Amont pour profiter de la sublime vue sur l’aiguille et le village. C’est également l’occasion : d’aller visiter la petite chapelle Notre-Dame-de-la-Garde qui surplombe le paysage, de prendre connaissance de l’histoire de l’avion « L’oiseau blanc » au monument à Nungesser et Coli (2 aviateurs qui tentèrent la traversée de l’Atlantique en 1927) ou encore de visiter les jardins d’Etretat, espace entre nature et art moderne avec une vue parfaite sur l’aiguille (plus d’infos sur le site officiel).
Les bonnes adresses dans le coin
Veules-les-Roses
Dans un cadre idyllique, le ravissant village normand de Veules-les-Roses mérite amplement sa pancarte de membre des « Plus beaux villages de France » qui trône à l’entrée. Bijou de la côte d’Albâtre, il abrite une quantité impressionnante de bâtiments historiques au charme fou.
C’est à Veules-les-Roses que le plus petit fleuve de France, la Veules, long de 1149 mètres, se jette dans la mer. En longeant ce qui s’apparente à un tout petit ruisseau, on se replonge dans la définition d’un fleuve « un cours d’eau qui se jette dans une mer ». Le cours d’eau se déverse bien dans la mer au niveau de la plage, on est donc bien en train de longer un fleuve !
A faire à Veules-les-Roses
- Suivre le « Le circuit du plus petit fleuve de France », chemin balisé qui traverse le village le long de la Veules, qui permet d’en découvrir les nombreux points d’intérêts. On prend le temps d’admirer : l’abreuvoir, les tourelles, l’église Saint-Martin,… Et on a l’impression de se promener dans un décor de carte postale ! Ses charmantes ruelles piétonnes complètent ce tableau hors du temps.
- Flâner sur le front de mer, sur la plage et le long des falaises de la côte d’Albâtre pour profiter du cadre somptueux d’un village côtier de Normandie. On apprend sur une pancarte que le front de mer a été aménagé en hommage au célèbre paquebot « Le Normandie » qui embarquait les voyageurs vers l’Amérique au départ du port du Havre. Alors on fait travailler l’imagination : derrière la ballustrade de la grande esplanade en bois, on observe l’horizon comme on le ferait depuis le pont d’un navire.
- Prendre de la hauteur en montant le long des falaises depuis la plage et profiter d’une superbe vue sur la plage, les falaises et les toits du village.
Jour 2 – Honfleur et Deauville
Honfleur
Après avoir garé notre voiture au parking Bassin du Centre, on entre dans le centre ville de Honfleur par un choix aléatoire de rue et on se retrouve instantanément plongé des siècles en arrière entre les rues pavées et les vieilles bâtisses à colombages qui portent le poids des années.
A voir à Honfleur
- Parcourir la « Rue des petites boucheries », fleurie et charmante comme son nom ne l’indique pas. Dans la continuité, la « Rue de la Prison » et la superbe façade du Musée de l’ethnographie nous font remonter le temps. Au bout de la ruelle on aperçoit les flots et les mâts des bateaux qui sont à quai au vieux bassin.
- Flâner dans les allées du Jardin du Tripot, havre de paix traversé par un petit cours d’eau inauguré en 2013. Au milieu de bâtiments et infrastructures d’anciennes tanneries qui ont traversé le temps, des oeuvres d’art modernes créées par l’artiste Annick Leroy sont exposées pour un mélange des âges et des genres très réussi.
- Profiter du cadre majestueux du vieux bassin, bijou de Honfleur et sa vue à 360 degrés sur des bâtiments historiques et des façades toutes plus gracieuses les unes que les autres. Mention spéciale pour l’ancienne église saint Étienne qui est aujourd’hui le musée de la Marine, la forteresse de la Lieutenance à l’entrée du port et les façades en ardoise, matière habituellement réservée pour les toits. On comprend mieux pourquoi ce lieu a inspiré tant d’artistes ! Parfois surnommé la « cité des peintres », Honfleur a inspiré de nombreux grands noms de la peinture impressionniste : l’anglais William Turner ou les français Claude Monet ou Eugène Boudin (qui possède un musée dédié dans la ville).
- Admirer la très étonnante église Sainte-Catherine et son clocher séparé de la nef afin de limiter les risques d’incendies et sa nef qui ressemble à une halle de marché.
- S’éloigner du centre ville pour aller observer les hauteur de Honfleur, en direction de la chapelle Notre Dame de Grâce. Sur le chemin, on profite d’une magnifique vue sur la plage du Butin et sur le gigantesque port du Havre en fond. On atteint la chapelle, sa charmante entrée agrémentée de fleurs et son toit normand typique. A l’intérieur c’est là aussi un décors normand qui nous attend avec des voiliers qui pendent étonnamment au plafond.
- Prendre de la hauteur au panorama du Mont Joli qui offre une superbe vue sur la ville et ses alentours : on voit enfin le pont de Normandie dans son ensemble après l’avoir traversé quelques minutes avant, l’estuaire de la Seine, les toits normands de Honfleur ainsi que quelques façades qui bordent le vieux bassin.
Deauville
Deauville. Un nom mythique. Sa plage, ses parasols, ses planches, son Festival du Cinéma Américain, son hôtel « Le Normandy ». On ajoute machinalement cette étape à notre itinéraire sur la côte normande. IL FAUT voir Deauville lors d’un séjour en Normandie, au même titre que les falaises d’Etretat ou le Mont Saint Michel. Et pour nous l’heure est à la déception… Explications.
A faire à Deauville
- Se promener autour du port de plaisance. Au premier coup d’oeil, le charme opère : les villas normandes typiques le long de la promenade, les tourelles des maisons cossues à colombages, les 2 belvédères jumeaux façon « phares » qui séparent 2 bassins du port,…
- La plage de Deauville pour apercevoir ses parasols multicolores qui font partie intégrante du paysage et ses légendaires planches, marqueurs légendaires de la cité du Festival du Cinéma Américain avec les noms des acteurs ou actrices qui défilent sur notre passage. La ville est réputée pour être une station balnéaire chic, on a surtout l’impression de se promener dans un décor de film vide de vie.
- Observer la façade du mythique hôtel « Le Normandy » à travers ses grilles : on dirait qu’on a enfin trouvé le Deauville « chic », dans les jardins barricadés de ces hôtels de luxe, un monde à part.
- Aller faire un tour dans la ville voisine de Trouville, de l’autre côté de La Touques. La ville est charmante : les constructions à colombages typiques de Normandie, les toits en ardoise, la silhouette de la petite église Notre-Dame-des-Victoires,… Et c’est là que semble être la vraie vie, dans les rues de Trouville, à quelques mètres seulement de sa célèbre voisine !
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Jour 3 – Le Havre
Il n’est pas de trop de consacrer une journée entière à la visite du Havre ; une ville moderne très étonnante reconstruite par Auguste Perret après avoir été détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le style moderne en béton armé étonne et est surtout très controversé encore aujourd’hui. Pour moi qui aime beaucoup l’art moderne, Le Havre est une très belle découverte et une agréable surprise. Le Havre est différente de tout ce qu’on connait déjà et ça fait du bien !
A faire au Havre
- Flâner dans les jardins suspendus qui surplombent la ville et profiter de la vue imprenable sur le centre ville et la plage. Ils ont été aménagés de manière à conserver l’aspect historique du fort qui les abrite ce qui rend la visite très enrichissante. On découvre une exposition d’art moderne dans les anciennes casemates, on longe des batteries militaires, on grimpe sur le monticule de l’ancienne poudrière et on parcourt les fortifications. Le parcours dans les serres (accès pour 2€, le reste des jardins étant gratuit) fait voyager sous des climats tropicaux.
- Parcourir le front de mer le long de la plage tout en observant le ballet des gigantesques navires qui entrent et sortent du port. Le spectacle est saisissant ! La couleur de l’eau n’invite pas franchement à la baignade, mais la balade est agréable : entre cabines de plages et art moderne avec la sculpture « UP#3 » du duo d’artistes suisses Lang & Baumann.
- Se laisser guider jusqu’au monument emblème de la ville qu’on aperçoit au loin depuis le début de la journée : l’église Saint Joseph. Son style moderne ne fait pas l’unanimité mais l’édifice est pourtant considéré comme un chef d’oeuvre de l’histoire du béton armé. Souvent baptisée « l’église des gens de mer », son clocher haut de 107 mètres est agrémenté d’une lanterne à la façon d’un phare.
- Observer la façade de la cathédrale Notre-Dame du Havre. D’un mélange de styles classique, baroque et gothique elle dénote complètement au milieu de la ville reconstruite ! Fortement détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale, Auguste Perret eut malgré tout à coeur de la reconstruire dans son style original.
- Au port du Havre, apprécier la célèbre sculpture « La Catène des Containers » qui orne la rue de toutes ses couleurs et de ses 28 mètres de hauteur, célébrant les 500 ans du port du Havre en 2017.
- Parcourir les rues du quartier du DOWNTOWN qui réserve encore de belles surprises architecturales ! La pièce majeure du centre ville est le Volcan en face de la place Général de Gaulle, cet immense bâtiment blanc en forme de cône. On traverse ensuite la passerelle François le Chevallier par-dessus le Bassin du Commerce qui offre une vue panoramique sur les alentours. Au Square Claude Erignac, on a la surprise de découvrir une nouvelle oeuvre d’art moderne installée de façon permanente depuis 2022 : « Narrow house » de l’artiste autrichien Erwin Wurm. Il a recréé la maison de ses parents dans une forme étirée à l’extrême, représentant « la société étroite, la claustrophobie de nos banlieues et de nos esprits ».
Jour 4 – Autour du Débarquement + visite d’une cidrerie
Le cimetière militaire Américain de Colleville-sur-Mer
Le cimetière Américain de Colleville-sur-Mer honore les militaires et civils américains décédés pendant la bataille de Normandie lors de la Seconde Guerre Mondiale. Il surplombe la plage d’Omaha Beach, où les troupes Américaines ont débarqué le 6 juin 1944. Le ciel bleu et le soleil qui brille le jour de notre passage rendent la visite un peu moins pesante. Rendez-vous dans ce petit bout d’Amérique au fin fond de la Normandie.
A faire au cimetière militaire Américain de Colleville-sur-Mer
- Longer le chemin qui surplombe Omaha Beach et profiter de la vue panoramique sur la mer. Le paysage est grandiose et on a du mal à imaginer que c’est ici que l’Histoire a basculé des décennies plus tôt.
- Marcher en silence entre les 9.387 tombes surmontées de croix latines ou d’étoiles de David. L’instant est très solennel. Les différents bâtiments qui ornent le site sont majestueux comme la chapelle qui trône au milieu du site. Au fond, 2 immenses statues sont le symbole de l’amitié franco-américaine : Columbia tenant un aigle représente les Etats-Unis tandis que Marianne tenant un coq est l’allégorie de la France.
- Etudier les cartes des différentes batailles gravées sur les immenses mur du monument à l’entrée du cimetière pour comprendre un peu mieux le déroulé du Débarquement.
Omaha Beach
Omaha Beach est longue de 8 kilomètres. C’est l’une des 5 plages du Débarquement avec Utah Beach, Sword Beach, Gold Beach et Juno Beach. Utah Beach et Omaha Beach furent affectées aux troupes Américaines mais c’est à « Bloody Omaha » que les pertes côté Alliés furent les plus importantes. La sculpture « Les Braves » de l’artiste Anilore Banon orne fièrement la plage depuis 2004 et le 60ème anniversaire du Débarquement. Majestueuses, les grandes lames d’acier reflètent la lumière et les couleurs du ciel. Séparées en 3 blocs, elles représentent la fraternité, la liberté et l’espoir.
Le musée de l’Overlord
- Tarif : 9,50€ par adulte / 6,5€ tarif réduit
- Durée : 1h à 2h
- Plus d’infos sur le site officiel du musée de l’Overlord
L’Overlord museum raconte le récit de « l’opération Overlord », le nom de code donné à la Bataille de Normandie lancée le 6 Juin 1944 par les forces Alliées. On l’a choisi pour des raisons pratiques : proche d’Omaha Beach et du cimetière Américain de Colleville-sur-Mer qu’on voulait visiter. Il nous tenait à coeur de visiter un musée en rapport avec la Seconde Guerre Mondiale et le Débarquement, l’Overlord museum s’est avéré pratique et à priori intéressant sur le papier. Et sa visite le confirme !
Les temps forts de la visite
- Une première partie qui relate les faits historiques et les évènements qui ont conduit à la Bataille de Normandie. Les plaquettes explicatives replacent le contexte historique qui a mène à la Seconde Guerre Mondiale ainsi que les préparatifs et le déroulé de « l’opération Overlord ». Le musée présente les faits dans une juste mesure, en donnant suffisamment de détails pour comprendre les tenants et aboutissants principaux de la bataille mais sans noyer les visiteurs dans les détails inutiles. On apprend de nombreuses anecdotes très intéressantes, notamment que les alliés se sont longuement entrainés sur les côtes anglaises pour se mettre en condition du « D-day » puisque la topologie des lieux est très semblables à celle des côtes normandes.
- Une seconde partie en immersion avec des objets ou véhicules de guerre utilisés pendant les batailles ou reconstitués, mis en scène avec des décors et des mannequins. Le pari est réussi : le visiteur se projette facilement. Là aussi les explications sont données dans une très juste mesure : succinctes mais permettant de savoir dans quel but était utilisé chaque outil exposé. Un logo indique le camp d’appartenance de chaque arme ou équipement mis en avant.
La Cidrerie « La Ferme de la Sapinière »
- Tarif : 4,20€ par adulte / 2,50€ par enfant / gratuit pour les moins de 12 ans
- Durée : environ 1h
- Plus d’infos sur le site officiel de la Ferme de la Sapinière
A la recherche d’une cidrerie à visiter lors de notre séjour en Normandie, notre choix s’est rapidement porté sur « La ferme de la Sapinière » pour le côté artisanal de l’entreprise loin des grandes productions trop industrialisées. La localisation pratique proche d’autres sites qu’on souhaitait visiter (Omaha Beach et l’Overlord museum) ainsi que la haute fréquence des visites ont fini de nous convaincre. Et c’est avec grand intérêt qu’on découvre les secrets de fabrication du cidre de Normandie.
Les temps forts de la visite
- Les produits à l’origine du célèbre élixir normand : les pommes et les différentes variétés cultivées. On apprend de quoi sont composés les différents types de produits de la ferme (jus de pomme, cidre, pommeau et calvados), les variations des cuvées (doux, brut, demi-sec) ainsi que le rôle de chaque ingrédient et son impact sur le produit final.
- Les machines utilisées pour le ramassage, le tri et la presse des fruits.
- La cuverie et la salle de prise de mousse. C’est l’occasion de comprendre comment le type de cuve et le temps de repos influent sur le produit final mis en bouteille.
- La dégustation des produits de la ferme vient clore la visite. Au menu : le jus de pomme, le cidre, le pommeau et enfin le calvados.
Jour 5 – Barfleur et Saint-Vaast-la-Hougue
Barfleur
Barfleur est un minuscule village sur la pointe du Cotentin en Normandie, mais qui ne manque pas de charme pour autant. On peut facilement en faire le tour à pied. C’est assez difficile à imaginer de nos jours, mais à l’époque du Moyen Âge Barfleur était l’un des plus grands ports du Cotentin.
A faire à Barfleur
- Longer la mer de l’église Saint-Nicolas jusqu’à la pointe de la grande jetée avec son phare.
- Visiter l’église Saint-Nicolas et son intérieur. On apprécie tout particulièrement un vitrail moderne hommage à la Libération de Barfleur. L’intérieur est étonnamment travaillé, clair et doux, en opposition totale à l’architecture massive et carrée du bâtiment. L’arc triomphal qui sépare la nef du choeur, là encore dans les tons de bleu, est une vraie oeuvre d’art.
- Sur le rivage derrière l’église, profiter de la vue sur l’immense phare de Gatteville au Nord, un autre monument réputé de la côte normande.
Saint-Vaast-la-Hougue
S’il y a 2 tours Vauban sur la commune de Saint-Vaast-la-Hougue ce n’est certainement pas le fait du hasard. La zone était un point faible de la défense française suite à plusieurs débarquements des forces anglaises au XIVème siècle pendant la Guerre de Cent Ans, puis au XVIIème siècle lors de la tristement célèbre bataille de La Hougue qui vit la défaite de la France. Suite à ce dernier évènement, Vauban, missionné par Louis XIV, améliora la ligne de défense française dans le Cotentin grâce à ces 2 tours.
A faire à Saint-Vaast-la-Hougue
- Flâner dans les ruelles et s’offrir une dégustation de fruits de mer (en terrasse si le temps le permet !) dans l’un des nombreux restaurants du village.
- Rester sans voix devant le gigantesque parc ostréicole qui se dévoile au fur et à mesure que la marée descend.
- Longer la digue jusqu’à la tour Vauban de La Hougue. On passe devant plusieurs bunkers et fortifications, témoins de la place forte militaire qu’a été cette zone. Le littoral est sublime à cet endroit et la couleur de la mer n’a rien à envier aux plages de la Côte d’Azur ! La visite ouvre les portes de la tour Vauban sur une petite exposition du site mais offre surtout une vue panoramique imprenable sur les alentours (2€ par adulte – se renseigner pour les horaires d’ouverture) !
- Se rendre sur l’île de Tatihou qui fait face à Saint-Vaast-la-Hougue pour aller voir la deuxième tour Vauban de la zone. Pour cela, il y a 2 options : réserver à l’avance une place sur le bateau amphibie qui amène et ramène les visiteurs sur l’île ou user de ses jambes à marée basse sur un petit créneau autorisé pour emprunter le chemin.
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Jour 6 – Le Nez de Jobourg et les dunes de Biville
Le Nez de Jobourg
- Parking : parking gratuit au départ de la randonnée : le parking Nez de Jobourg.
- Durée : le sentier longe toute la côte mais il faut compter 15 minutes pour atteindre l’observatoire du Nez de Jobourg et environ 2h30 pour se promener sur le sentier et rentrer par le hameau de Dannery.
- Difficulté : moyenne, le sentier ne présente pas de difficulté particulière ni dénivelé très abrupte.
La pointe de la Hague à l’extrémité Nord Ouest du Cotentin est un lieu prisé des randonneurs pour ses superbes paysages côtiers. Parmi toutes les balades, celle du Nez de Jobourg est particulièrement réputée, il s’agit du site naturel le plus visité dans la Manche. C’est ce sentier qu’on choisit également. Le paysage est somptueux ! On marche dans un décor de carte postale aux 1000 couleurs.
A faire sur la randonnée du Nez de Jobourg
- Apprécier la vue avec peu d’effort au niveau de l’observatoire situé à côté de « L’Auberge des Grottes » qui surplombe le Nez des Voidries. En jetant un oeil sur la côte Nord, on aperçoit au loin le phare de La Hague.
- Longer le littoral normand par le sentier des douaniers. Le chemin est facilement praticable et surplombe les falaises du Nez de Jobourg. Les falaises culminent à 128 mètres de haut, bien plus que leurs homologues d’Etretat hautes au maximum d’environ 100 mètres, mais elles sont moins impressionnantes car la côte est moins abrupte.
- Guetter la vue sur le Cap de Flamanville qu’on aperçoit au Sud et les dunes de Biville, lieu de notre prochaine étape.
- Dépasser la Pointe du Bec de l’Âne pour emprunter la bifurcation qui remonte sur le hameau de Dannery dans la Baie de Moncaneval, en face des îles de Dercolo et Santagnol. Le retour par l’intérieur des terres ne présente pas d’intérêt particulier mais permet de faire une boucle plutôt qu’un aller-retour sur le sentier des douaniers.
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Les dunes de Biville
On apprécie grandement la tranquillité des dunes de Biville après la randonnée au très fréquenté Nez de Jobourg. Le parking est certes complet, mais le site est tellement étendu qu’on a l’impression d’être seul au monde lors de notre promenade. On avance de dune en dune, dans un paysage désertique qui semble tout droit sorti d’une autre planète. On ne s’attend pas à un tel décor sur les côtes normandes !
A faire aux dunes de Biville
- Se perdre à travers l’immense champ des dunes de Biville et partir à la recherche des épaves de chars abandonnés sur cet ancien terrain militaire. Un petit indice pour les trouver : ils se situent dans la partie Sud des dunes, un peu plus bas que le bunker de Vasteville.
- A travers les dunes, suivre l’odeur de l’air marin pour découvrir tout d’un coup l’immensité de la plage et l’horizon de la mer qui apparait entre deux dunes.
- Aller flâner sur l’immense plage de Biville, accentuée par la marée descendante. Le site est somptueux et elle est encore plus belle dans la lumière du soir. ! Les différents blockhaus en ruines, vestiges du Mur de l’Atlantique, rappellent l’Histoire qui s’est jouée ici aussi.
Jour 7 – Le cap de Carteret
Sous un ciel bleu intense, on longe la plage et ses célèbres cabines bleues et blanches qui surplombent le front de mer. Mais c’est surtout lorsqu’on prend de la hauteur, sur le chemin des douaniers, qu’on reste émerveillé par le tableau encore une fois très coloré qui s’offre à nous. On longe le littoral jusqu’aux ruines de la vieille église qui ajoute encore un peu plus de charme au décor. Le site est extrêmement photogénique ! En contrebas, la plage de la vieille église est immense à marée basse. Dans l’arrière pays qui longe la plage, on surplombe un immense paysage de dunes qui ressemble fortement à celui des dunes de Biville. Tout comme Biville, pendant la Seconde Guerre Mondiale le Cap de Carteret était fortifié, faisant partie du Mur du l’Atlantique.
On fait demi-tour en remontant par le phare de Carteret qui fait face à l’île anglo-normande de Jersey dont on aperçoit les contours au loin. On est alors au plus près de Jersey depuis le continent, l’île étant distante de « seulement » 22 km. On redescend pour longer une dernière fois la plage de la Potinière et ses cabines de plages et on laisse derrière nous notre coup de coeur pour le Cap de Carteret. Les souvenirs restent gravés dans nos mémoires.
A faire au cap de Carteret
- Sur la plage de la Potinière, longer les cabines bleues et blanches qui rappellent l’ambiance détente et farniente de vacances à la mer.
- Emprunter le sentier des douaniers pour profiter des vues spectaculaires qui s’offrent à nous. Le tableau est absolument parfait ! On rejoint la plage de la vieille église après être passé près du phare. Les ruines sont le cadre idéal pour une séance photo improvisée.
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Jour 8 – Le Mont Saint Michel
- Parking : parking payant situé à 3 km à l’intérieur des terres. Des navettes gratuites le relient au Mont Saint Michel. Il est aussi possible de parcourir le chemin restant à pied via le pont passerelle aménagé.
En haute saison le Mont est pris d’assaut par les touristes. Pas de secret pour apprécier la visite au haute saison : il faut donc arriver tôt. C’est accompagné de dizaines d’autres touristes qu’on débarque des navettes à une centaine de mètres de l’entrée du Mont, pour profiter pleinement de l’effet « WOW » et parvenir jusqu’à l’entrée avec cette vision majestueuse !
Les temps forts de la visite au Mont Saint Michel
- Se promener sur les remparts et dans les petites ruelles du Mont tôt le matin ou tard le soir pour éviter la foule (via l’entrée principale située sur la droite). En journée en haute saison, il est tout bonnement impossible d’apprécier ces ruelles tant elles sont noires de monde. C’est un réel cauchemar pour réussir à se faufiler à travers la foule.
- Réserver des billets à l’avance pour visiter l’abbaye du Mont Saint Michel. Comme son surnom « La Merveille » l’indique, cette visite est un incontournable du Mont : le site est immense et des salles au charme intemporel s’enchaînent les unes après les autres. On retient notamment : l’église abbatiale et son choeur gothique ou encore le cloître. Mais le plus remarquable reste la terrasse panoramique ou parvis de l’église qui permet d’observer la statue de l’archange Saint Michel qui culmine le Mont ainsi qu’une grande partie de la baie. On observe avec stupéfaction la vitesse à laquelle la marée est en train de remonter.
- Réserver à l’avance une visite de la baie accompagné par un guide agréé. On opte pour une balade de 2h mais il existe plusieurs options, dont la traversée complète de la baie (15€ par adulte pour la balade de 2h – les horaires dépendent des marées). Cette balade est l’occasion d’en savoir un peu plus sur le Mont Saint Michel et son histoire mais également la faune et la flore locale. Le moment le plus attendu est certainement l’expérience dans les « sables mouvants ». Les plus courageux participants enfoncent leurs jambes dans le sable humide avec une facilité déconcertante… Et en ressortent avec la même simplicité en suivant les conseils du guide. Plus d’infos sur le site officiel du Mont Saint Michel.
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Jour 9 – Villedieu-les-Poêles et les cascades de Mortain
Lors de cette journée, on quitte la côte Normande pour aller visiter 2 lieux qui nous tiennent à coeur.
Villedieu-les-Poêles
A faire à Villedieu-les-Poêles
- Parcourir le charmant centre ville : la place des Costils et l’église Notre-Dame au style gothique et ses étonnants vitraux modernes.
- Le mardi matin, profiter du grand marché qui envahi les rues de la ville pour déguster une succulente galette / saucisse, le hot dog local.
- Découvrir les coulisses de la fonderie Cornille Havard (9,20€ par adulte / environ 1h de visite), objet de notre visite à Villedieu-les-Poêles. Elle est une des rares encore en activité en France. La visite se déroule directement dans l’atelier et expose plusieurs aspects de la fabrication des cloches : la fabrication d’un moule, la fabrication de la « fausse cloche« , la coulée en fosse, la décoration,… La visite est très ludique avec de nombreux objets ou ustensiles en démonstration pour aider le visiteur à se projeter. A recommander ! Plus d’infos ici.
- L’atelier du cuivre est aussi un incontournable de la ville, réputée pour le travail de cette matière comme en témoigne la statue de cuivre qui orne la place des Costils. Plus d’infos ici.
Les cascades de Mortain
- Parking : parking du château (parking gratuit) puis descendre la rue du Moulin Foulier et suivre le chemin sur la gauche qui indique la petite cascade
- Distance : 3km environ
- Durée : 1 heure
- Terrain : chemin de cailloux / terre / rochers et quelques passages sur la route
- Difficulté : facile
- Si les légendes normandes vous intéressent, n’hésitez pas à installer l’application « Mortain » avant ou pendant votre visite. Elle retrace l’histoire du gobelin de Mortain et ses légendes sur les différents sites visités. La qualité des dessins et vidéos est remarquable !
Les temps forts de la randonnée
- Tout proche du parking, la silhouette du rocher de l’Aiguille se détache dans le paysage par sa forme singulière. Il est le cadre de la légende de Léonix, un jeune homme qui cherchait à observer les fées filer le lin. Il aurait été démasqué et la reine lui aurait alors jeté son aiguille en plein coeur, le figeant sur place. Il aurait été transformé en ce rocher rectangulaire qu’on peut observer aujourd’hui.
- La petite cascade, première des 2 qui ornent le parcours le long des rivières de la Cance et du Cançon. En cette fin d’été le débit semble limité mais on apprécie tout de même le paysage de l’eau qui coule sur les rochers. Quelques visiteurs en profitent pour se rafraichir directement dans la cascade.
- Le pont du diable, ce petit pont qui surplombe la petite cascade, est le théâtre d’une légende locale. Après une tempête qui aurait détruit le pont, le diable l’aurait reconstruit. En contrepartie, le premier visiteur à la traverser deviendrait otage du diable. Les habitants usèrent de malice pour esquiver le sacrifice en faisant traverser un chat noir. Depuis ce jour, les chats noirs seraient les serviteurs du diable.
- Une étape intermédiaire permet d’aller observer la petite chapelle et le rocher brulé, qui offre une vue panoramique sublime sur la ville de Mortain.
- Enfin l’objectif de la randonnée est la grande cascade, là non plus pas très impressionnante en fin d’été certainement par manque de débit, mais le paysage reste charmant. Et cette promenade a le mérite de nous faire profiter du frais en cette chaleur caniculaire !
Jour 10 – Les fortifications de Granville
A faire à Granville
- Au Cap Lihou, profiter de la vue panoramique et arpenter les vestiges du Mur de l’Atlantique et plusieurs anciens blockhaus.
- Aller découvrir de près l’église Notre-Dame du Cap Lihou et son intérieur, visible au loin depuis la ville basse.
- Se laisser porter au gré du charme des ruelles entre les fortifications de la haute ville. Granville inspire l’authenticité et la simplicité, à l’opposé de sa rivale bretonne Saint-Malo.
- Parcourir la promenade du Plat Gousset qui longe la plage du même nom, à partir du Casino. Ce panorama lui offre un côté chic inattendu qui rappelle la Côte d’Azur. Dès le XIXème siècle, Granville se développe en station balnéaire et devient le repère de nombreux artistes. La ville est surnommée « La Monaco du Nord ». C’est en effet la famille Grimaldi de Monaco qui a été en charge de gouverner Granville pendant plus de 2 siècles dès 1578.
- Visiter le musée Christian Dior ainsi que son superbe jardin à l’accès gratuit, qui là encore a des airs de Sud de la France avec son bassin, son palmier et sa roseraie. Le célèbre couturier Christian Dior nait à Granville en 1905. Sa maison est transformée en musée, accessible en remontant des escaliers depuis l’extrémité de la plage.
- Assister au ballet des vieux gréements pendant le « Festival des Voiles » fin août si, comme nous, vous êtes de passage à Granville à cette époque. A noter en plus de tous les stands : un service de restauration bon marché et excellent !
Et pour plus de temps sur place ?
10 jours pour visiter la côte de Normandie c’est très court, il a donc fallu faire des choix. Parmi les lieux laissés de côté, on avait repéré :
- Le marais Vernier à l’embouchure de la Seine
- La station balnéaire de Cabourg
- Autour de l’Histoire du Débarquement
- Le musée du Mur de l’Atlantique à Ouistreham
- Le musée du Débarquement à Arromanches-les-Bains
- Le musée du Débarquement DDAY OMAHA à Vierville-sur-Mer
- Les autres plages du Débarquement : Sword Beach, Juno Beach, Gold Beach et Utah Beach
- La baie des Veys pour observer des phoques
- Cherbourg et la Cité de la Mer
- Les cabines de plage de Gouville-sur-Mer
- L’archipel des îles Chausey au large de Granville
On a laissé de côté l’intérieur des terres Normandes, qui regorge très certainement de nombreux points d’intérêts, mais ce n’était pas l’objectif de ce séjour.